Les épais rideaux de velours rouges étaient tirés sur les grandes fenêtres qui donnaient vu sur le parc et le lac de Poudlard, empêchant ainsi les rayons du soleil de pénétrer dans la pièce où se trouvaient six lits à baldaquins dont les tentures rouges étaient toutes dépliées, cachant ainsi les occupantes des lits. Oui, occupantes, car nous nous trouvions dans le dortoir des filles de sixième année. Il ne devait pas être loin de neuf heures du matin.
Dans le lit du fond, celui se trouvant entre les deux fenêtres, Hellissandre Longan ne dormait plus. Enfaite, elle n’avait pas dormit de la nuit… Le soir, la jeune fille n’avait jamais vraiment envie de dormir et lisait beaucoup. Ce soir-là, il était près de deux heures et demie quand elle sentit ses yeux se fermer. Elle avait donc éteint sa baguette et s’était blottie sous sa couette, serré contre son oreiller. Mais son repos avait été de trop courte durée. Hell dormait depuis une heure et demi à peine quand les cauchemars vinrent la troubler. Comme toujours, elle essaya de lutter, de faire disparaitre les images, mais surtout de ne pas se réveiller. Car, quand elle ouvrait un œil, il était trop tard. Elle ne pourrait plus se rendormir. Mais malgré tous les efforts de la jeune fille, quand l’éclair rouge frappa la femme qui se tenait à côté d’elle, elle se réveilla en sursaut. Haletante, elle se tourna et se retourna pendant près d’un quart d’heure avant de repousser sa couette dans un soupir. Toutes les autres filles dormaient, personne avec qui parler… C’était désolant. Pourquoi n’y avait-il personne d’insomniaque dans ce dortoir ? Hellissandre posa un pied sur le parquet et eu un frisson. Il faisait tellement froid dans ce château… C’est dans ces moments là que la jeune fille se disait qu’elle aurait aimé avoir quelqu’un pour la prendre dans ses bras. Au prix d’un grand effort, la sorcière posa son deuxième pied sur le sol et se leva avant de se diriger à tâtons vers sa malle. Au bout d’un certain moment, la rouge et or trouva enfin ce qu’elle cherchait : une paire de tennis bleu marine et son gros pull I love London. Elle referma la malle, un peu trop bruyamment, certes. Quelques filles se tournèrent, mais rien de plus. Hell enfila ses chaussures, puis le pull, pris sa baguette et un paquet dans le tiroir de sa table de chevet, vérifia que les rideaux étaient toujours bien tirés autour de son lit et sortie de la salle commune. Il n’y avait pas un chat dans les couloirs. C’était sinistre. La jeune fille faisait quand même attention à ne pas faire le moindre bruit, on ne savait jamais qui pouvait vous entendre dans ce château… Hellissandre fit marcha un bon moment droit devant elle avant de bifurquer sur la droite et de monter un grand escalier. Un peu essoufflée, elle arriva enfin au sommet de la tour d’astronomie. Il faisait encore plus froid dehors que dans le château. Temps pourris… Bien que la jeune femme n’aimait pas la chaleur, elle n’appréciait pas non plus le froid humide, celui qui va avec la pluie. Elle observa un moment les étoiles avant de monter sur le parapet, puis sur le toit. Hell fit quelque pas en équilibre sur les tuiles avant de s’asseoir, les pieds dans le vide, le dos contre une cheminée. De là, elle voyait le lac et rien ne l’empêchait de voir l’horizon. Ce coin sur le toit était un peu le repère secret de la jolie Gryffondor. Les mains dans la grande poche sur son ventre, ses doigts ne cessaient d’ouvrir et de refermer le petit paquet de carton. Finalement, la jeune femme sortie une cigarette qu’elle porta à ses lèvre sans pour autant l’allumer. Un combat faisait rage dans son esprit. Elle avait promis à Alex qu’elle arrêterait de fumer… Mais il ne savait rien des cauchemars qui gâchait ses nuits, et quand on ne pouvait pas dormir, il fallait bien s’occuper. Hellissandre posa donc l’extrémité de sa baguette sur cette de la cigarette et lâcha une formule qui libéra une petite flamme qui alluma le papier et le tabac. Un coup de poignet et la flamme disparut. La jeune fille tira une taffe en regardant l’horizon. Il fallait faire quelque chose contre ses insomnies… Lorsqu’elle avait prit de la potion la première fois, les mauvais rêves avaient disparut pendant un temps… Alors peut-être que si elle retrouvait un peu plus la mémoire, ils disparaitraient… Hell poussa un soupir. Elle allait devoir faire une visite nocturne dans la réserve puisque c’était le seul endroit où l’on pouvait trouver des livres traitant de la magie noire. Oui, la magie noire était une science qui plaisait beaucoup à la demoiselle. Complexe, méconnue et dangereuse. Un singulier centre d’intérêt pour une lionne vous ne trouvez pas ? Même pas dix-sept ans et déjà la jeune femme avait enfreint l’une des règles fondamental du monde sorcier, vu qu’elle avait participé à l’élaboration d’une potion entrant dans la catégorie magique citée précédemment. Cette constatation lui arracha un nouveau soupir. Une heure et trois cigarettes plus tard, Hellissandre estima qu’il était temps de retourner dans le château. La jeune fille retourna sur le parapet et sauta les trente centimètres qui la séparaient du sol. Vu qu’il était près de cinq heures, elle allait devoir faire attention. A tous les coups Snape serait debout et honnêtement, Hell n’avait pas envie de le croiser seulement vêtue d’un gros pull et d’un minishort bleu. Mais il n’y avait personne dans les couloirs…
De retour dans son lit, la sorcière passa le reste de la nuit à somnoler. Maintenant qu’il était neuf heures, elle allait enfin pouvoir aller prendre son petit déjeuné, ça faisait un moment qu’elle avait faim, mais surtout, elle allait pouvoir prendre une bonne grosse tasse de café. Pour la deuxième fois de la nuit, la Gryffondor sortie de son lit, mais cette fois-ci, elle se dirigea vers la salle de bain. Elle jeta son pyjama dans un coin de la pièce et se glissa sous le jet brûlant. Un petit moment plus tard, elle ressortie, dégoulinante, la peau rougies. D’un coup de baguette la jeune fille fit venir à elle un short en jean et un t-shirt à l’effigie d’un des nombreux groupes qu’elle aimait, cette fois-ci, c’était ACDC. Elle se sécha les cheveux et les coiffa rapidement, puis elle descendit dans la grande salle.
Quand elle dormait mal, Hellissandre aimait se goinfrer de sucrerie et de café et c’est ce qu’elle se préparait à faire quand elle s’assit à sa place à la table de sa maison. Mais un petit mot attira son attention. Prenant un muffin d’une main et le papier de l’autre, elle croqua dans la pâtisserie tout en déchiffrant les quelques mots. Une fête clandestine ? Parfait ! Elle allait pouvoir se changer les idées. La sorcière prit tout son temps pour finir son déjeuné, glissa quelques cookies dans sa poche et retourna dans sa salle commune. Il y avait trop de monde, surtout trop de première année qui chahutait. La jeune femme n’était pas d’humeur à les supporter… Elle monta donc rapidement dans son dortoir et s’affala sur le lit. Il était onze heures.
Quand elle se leva enfin, il était seize heures et quart. La jolie lionne venait de passer cinq heures à pratiquer son activité favorite, à savoir rien du tout. Elle aimait rester allongé pendant des heures, à somnoler, dormir un peu, lire … Hell se dirigea vers sa malle et en sortie une petite robe noire, légèrement décolleté, l’enfila et glissa ses pieds dans une paire de ballerines noires.
Quelques instants plus tard, la brunette se tenait devant la salle sur demande. Au bout de quelques secondes, la porte lui apparut. Avant qu’elle n’ait pu faire le moindre geste, un couple sortie de la salle. Même pas une heure et tous étaient déjà au taquet… Ils ne savaient vraiment pas profiter… Hellissandre entra dans la salle. La musique emplissait la salle et tous buvaient, fumaient, certain dansaient tandis que d’autre s’adonnait à d’autres activités… D’un coup d’œil, la jeune fille aperçue une de ses connaissances, assise dans un fauteuil. De sa démarche élégante et un peu rapide, Hell se rapprocha de lui. Il buvait et ses yeux rougis montraient qu’ils n’avaient pas fumé que tu tabac. Toute l’attention du garçon était portée sur une blonde vulgaire. Hell leva les yeux au ciel et s’assit sur l’accoudoir du fauteuil en avançant son visage vers celui du Serpentard, pour lui murmurer à l’oreille.

- Laisse tomber tu peux avoir beaucoup mieux que ça.