Il devait être dans les environs de treize heures lorsque je me mis à chercher après Jude. J’avais à peine tourné le regard pour préparer son biberon qu’il m’avait échappé et s’était enfuit de la chambre. Je commençais légèrement à stresser, c’était la première fois que je perdais mon fils et je promettais au seigneur que je perdrais plus. Lorsque Calleigh entra, je sentis que ça allait barder pour moi. Mon pressentiment n’était pas faux puisque la jeune brunette me hurla dessus, m’insultant d’irresponsable, se demandant comment j’avais fais pour perdre un bébé, qu’Emerald Inn était un camp aussi immense qu’une ville et qu’un bébé tout seul était réellement en danger. Je baissais la tête et pour la première fois de ma vie, je haussais le ton avec Calleigh

- Et tu crois réellement qu’en me hurlant dessus ça m’aidera à le retrouver ! Je perds mon temps à t’écouter alors que je pourrais dès maintenant partir le chercher ! Alors excuse-moi, je vais chercher mon fils !

Je partais dans les couloirs, j’avais tellement peur qu’il lui soit arrivé quelques choses, je m’en voudrais à mourir. Je cherchais dans tous les coins. Les gens me prenaient pour un fou lorsque je leur demandais s’ils avaient vu un bébé haut comme trois pommes. Je ne pu qu’être soulagé lorsque je le vis tapoter sur la porte d’un bungalow, assez, s’amusant comme un petit fou. Ses vêtements étaient tout sale et lui, il s’amusait à taper sur les portes ! Je courrais pour le prendre dans mes bras et le serrer contre mon torse, j’étais mort d’inquiétude

- Mon dieu ! Petit coquin ! Qu’est-ce qui t’as pris de faire une fugue toi !
- Nana !

Je restais sous le choc. Que voulait-il dire par ce mot « Nana ».. Il le répétait sans cesse en plus. J’étais ébahi pour la simple raison qu’il disait son premier mot. Son premier mot à 6 mois, c’était impressionnant. Je le regardais et Jude sautillait en répetant : Nana, Nana, Nana…Je levais la tête avant de voir les noms des habitants du Bungalows : Brianna O'Connell ; Alexie Jeffersen ; Max Landry ; Kevin Harrisson. Je fis donc le rapprochement : Nana - Bri-a-na. Jude avait simplement répété les dernières syllabes de son prénom. Les battements de mon cœur s’accélérèrent lorsque la porte s’ouvrit laissant apparaitre la jeune femme qui n’était autre que Brianna

- Nana !

Je ne pouvais que l'admirer et je tendais Jude vers ses bras, je savais que mon fils mourrait d'envie d'être près d'elle, comme je mourrais d'envie moi aussi. Je soupirais en cherchant quoi dire, elle paraissait tout aussi gêner que moi et lorsqu'elle me salua, je ne pu que sourire, un sourire sincère, elle m'avait tellement manqué, et sa voix me faisais énormément de bien. Je ne pu que m'inviter à entrer, vous savez, il n'y avait peut-être que deux jours que nous ne nous étions pas vu, mais elle me manquait affreusement. Je pris Jude dans mes bras avant de le poser délicatement sur le lit de Brianna. Une flamme animait mon regard et je ne pu que sourire. Brianna rouspéta un faible "mais" avant que je ne fonce presque sur elle et la plaquait contre le mur, lui maintenant ceux-ci contre ce même mur. Je l'embrassais presque de force, passionnément, c'était bon. Bien que Bon était un faible mot, c'était délicieux, désirable, intense. Je lâchais ses poignets avant de descendre mes mains sur ses hanches, les empoignant, elles aussi m'avaient beaucoup manqué. Mes baisers descendirent vers son cou

- Tu sais le problème avec toi?

Je l'entendis frémir tout un poussant un faible "non". Je lui mordillais le cou, rendant la situation encore plus intense. Je descendais de plus en plus mes mains et finit par la soulever. Brianna était toujours plaquée contre le mur, à mon plus grand plaisir. Le loisir d'avoir un débardeur chez les fille, c'était qu'il était souple et que mes lèvres pouvait facilement atteindre sa poitrine, couverte malgré tout par un soutien gorge. Je Souriais puis grognais, je n'avais même plus envie de répondre, mais je me le devais

- C'est que tu m'es indispensable..Tu me manquais atrocement

La meilleure façon de résister à la tentation est d'y céder. Mais pourtant, j’avais réellement envie de vivre quelque chose de sérieux, une histoire sérieuse. Je n’avais jamais vraiment eu beaucoup de femmes dans ma vie. Il y avait bien Leavesden, celle que j’ai toujours aimé et la mère de mon enfant, mais j’avais 14 ans à l’époque, c’était très jeune. Aujourd’hui, j’étais un beau jeune homme de 19 ans et j’avais beaucoup mûrit. J’étais aussi père de famille, j’avais des responsabilités, mais je restais un homme et j’avais des envies. Je souriais à ses soupires, je soupirais à ses mots… Et pourtant, tout ne fut pas comme je l’aurai voulu. Je n’avais pas prévu de trouvé Jude ici, je n’avais pas voulu qu’il soit là, dans le sens que j’avais envie d’avoir un moment intime avec Brianna… Mais surtout, je n’avais pas voulu qu’elle m’arrête.

La situation entre Brianna et moi était contradictoire. Lorsque je l’aimais, elle me fuyait…Et lorsque je la voulais, elle m’arrêtait. C’était vraiment le jeu du « je t’aime, moi non plus ». Je lui avais manqué, mais…Car il y avait toujours un mais, elle avait décidé de m’arrêter. Je soupirais avant de continuer, puis je la regardais dans les yeux

- Tu..Tu n’en a pas envie ? Brianna… Mon dieu, je peux plus me passer de toi !

Je baissais les yeux avant de la lâcher. Je soupirai avant de la regarder une nouvelle fois

- Qu’est-ce que je dois faire hein !

Comment pourrais-je oublier la conversation que nous avions eu il y a de cela deux jours. Deux jours entiers où elle m’avait atrocement manqué, où je me disais que même si ce n’était que deux malheureux jours, j’avais tout foiré. Je soupirais avant de la regarder droit dans les yeux. J’avais compté les jours, les heures, les minutes et les secondes. Elle m’avait terriblement manqué, et pourtant, je ne faisais que souffrir en pensant à elle. Pour la toute bonne raison que je persistais à croire qu’elle allait changer d’avis et qu’elle m’aimait aussi.

- Si j’ai oublié ? Je n’ai pas oublié ces deux jours, plus précisément, ces 48 heures, ce qui fait, 2880 minutes, 172800 secondes pour être franc… Alors crois tu vraiment que j’ai oublié cette discussion Brianna ?

Je soupirais une nouvelle fois avant de prendre Jude dans mes bras et regarder la femme qui me plaisait temps. Cette fille m’ensorcelait, il y avait quelques chose en elles qui me poussait à venir vers elle, j’aurais pu tout faire, mais je savais que Brianna avait un passé douloureux, qu’elle avait perdu bien plus qu’un être cher, elle avait perdu son amour propre… Jude tendit à nouveau les bras vers Brianna mais je refusais de le lui passer

- Non mon cœur, t’es tout sale, nous on va y aller…
- Nana !
- Non mon ange…

Je soupirais en voyant sa bouille et ses yeux de cocker ou je pouvais entrapercevoir des larmes. Je les essuyais vite fais avant de moi aussi ressentir cette tristesse. Je privais mon fils d’une tendresse à laquelle je n’avais pas le droit

- T’es tout sale mon ange, va falloir que t’aille prendre un bain, on ne va pas salir les jolis vêtements de Brianna ?
- Nana !

Je cédais, comme toute les autres fois d’ailleurs. Je ne pouvais rien refuser à mon fils, surtout que son envie était la même que la mienne. Pas tout à fait en fin de compte, pour ma part, j’avais envie de la serrer dans mes bras et pouvoir l’embrasser, lui, il voulait que se soit ELLE qui le serre contre son buste si parfait. Lorsque Brianna m’adressa la parole, je plantais mon regard dans ses prunelles sombres

Cette situation devenait infernale. Parle pour toi, c’est toi qui n’as pas voulu de moi Brianna. C’est toi qui me fuis à chaque fois que je viens vers toi. Mais ça, je n’arrivais pas à lui dire, peut-être à cause de l’amour.

- Bri’.. Tu pourrais essayé au moins.. Je ne sais pas. Je.. Même si je dois souffrir si ça ne marcherait pas, je souffrirais, mais au moins, tu auras essayé. Et si je dois me priver de toi par la suite, je ferais un effort, je t’aimerais en silence..Mais pourquoi ne pas essayer… On n’a rien si on ne tente rien… Je suis sur que ça pourrait fonctionner…