Un nouveau jour se lève sur Emerald Bay. Ici, le monde était si beau ici, on se croirait au paradis. Le soleil brille sans arrêt, même les nuages me paraissent magnifiques. Le lac est toujours chaud, et par-dessus tout, il fait toujours chaud. Quels mystères la Californie me cache-t-elle encore ? C'est à voir, ici, je n'ai pas tout vu, c'est sur.
Je restais dans mon lit, allongée sur le côté à admirer le temps qu'il faisait dehors. Cela me rappelait ma vie dans le Nouveau Mexique. C'était la bonne époque; ma mère était encore là pour moi, oui...
Je fermais les yeux, pensant que cela m'ôterait cette mauvaise pensée qui pourrait me faire commencer à pleurer. Je les rouvris, et me leva rapidement. Je soupirais, m'étirais. Je partis prendre une bonne douche dans la salle de bains. En sortant, dix minutes plus tard, je regardais l'horloge, que je n'avais pas regardée à mon réveil. Onze heures s'affichaient... Déjà ! J'ai beaucoup trop dormi... Bon, disons que c'est le week end, jour de repos des plu mérités...
Je retournais dans la salle de bains me coiffer. Après avoir fait un brushing simple, j'enfilais un sweat confortable et pas trop chaud, et je sortis, accompagnée de ma guitare. J'avais envie de faire de la musique, tranquille. Je repérais le panneau "salle polyvalente". Un endroit que je n'avais jamais visité. Je m'y dirigeais, et à mon plus grand bonheur tout était là : pianos, tables, scène, instruments... En même temps, ça se nomme salle polyvalente, et pas pour rien !
Avec un petit sourire raté, je prend une chaise, m'assois, sors mon cahier, l'ouvre à ma dernière chanson. "Until You're Mine", elle se nommait. C'était une chanson d'amour, mais sans pensée envers quelqu'un en particulier, je crois...
Je la chantais, avec ma guitare, me laissant emporter par mon morceau, puisque personne n'était là. Quand j'eus fini, je demeurais fière de moi. C'était une belle chanson, que j'avais écrit. J'apportais quelques modifications au texte, pour plus de ressenti, plus d'accord. Et soudains, j'entendis quelqu'un glisser, et je vis une ombre derrière moi. Cette personne me tombait dessus ! D'un reflexe, je me baissais. Celle ci, une fille à la chevelure très belle, brune aux reflets chatains et légèrement bouclée, s'était rattrapée à ma chaise. Elle s'excusa.
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Excuse-moi, dis-je,
je suis très maladroite.
Je la regarda en souriant. Je me levais.
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On est deux..., dis-je,
mais bon, tu n'as rien vu encore... c'est pas grave, tu ne m'est pas tombé dessus !.