Un ange s'approchait de moi.. une voix me parlait, avec un écho.. cette voix, cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas entendue, elle m’avait l’air inconnue, elle était si jolie, si précieuse.. j'avais conscience que je rêvais, mais je ne voulais pas me réveiller.. chaque contact de ma mère et moi, j'avais l'impression de le ressentir vraiment.. Elle me parlait, me disait qu'elle voulait que je soie heureuse, et moi, têtue comme je suis, je lui répondais que sans elle, que sans mes frères, ma sœur & mon père, je ne voulais pas.. D'un coup, elle se releva, sa robe blanche se balançait avec le vent.. Puis, elle me dit au revoir, d’un bisou volant.. je fondis en larmes, alors qu'elle s'éloignait. J'essayais de lui crier, de lui supplier de rester avec moi, mais aucun son ne sortit de ma bouche... Puis, elle disparut dans un tunnel profond & noir.. J'essayais de la retrouver, courant de toute mes forces, avant de m'effondrer a terre, et de me réveiller, en sursaut. Mes yeux étaient mouillés, on aurait pu croire que j'avais vraiment pleuré.. J'étais assise, je me retournais sur ma table de chevet pour regarder mon réveil, qui indiquait 5h30, du matin, évidemment.. Le soleil avait déjà commencé a se lever à Emerald Inn. Sachant que je n'arriverais pas a me rendormir, je restais couchée sur mon lit, le photo de famille sur le coeur, les larmes qui coulaient. Je re-regardais l'heure, 6h30.. Je reposais sans me presser la photo, avant de me lever, doucement. Je me dirigeais vers la salle de bain. Je m’habillais d’une veste bleue, d’un T-Shirt noir & gris, d’un pantalon noir & de botines a petits talons. Mes cheveux étaient restés bouclés. Je n'aurais donc pas a me coiffer. Mes yeux étaient encore rouges, à cause des larmes.. Je n’avais pas de cernes, contrairement a ce que j’avais pensé. Je me maquillais le plus lentement possible, avec un crayon noir. Je me demandais ce que je pouvais faire aujourd’hui... la journée risquait d’être longue. Il était 7h quand je sortis de la salle de bain. Le soleil entrait dans le bungalow, qui avait l’air différent de tout a l’heure. Je me dirigeais vers mon lit, et ouvris le tiroir de la table de chevet, pour prendre mon petit bloc notes, où se trouvaient mes chansons. Il n’y avait pas que cela, à l’intérieur, il y avait aussi des textes sombres, qui étaient eux, tâchés par les larmes. Ma chanson « Fly to your heart » était la première chanson assez joyeuse que j’avais écrit depuis la mort de ma famille... et je m’apprêtais à en écrire une autre.
Je décidais de me rendre, premièrement, au lac, mon endroit préféré... Le vent ébouriffait mes cheveux. Le sable était tiède, par rapport a d’habitude... et le paysage toujours aussi magnifique. Les vagues étaient toutes petites, créant un bruit agréable a entendre. Je ne prenais plus de petit-déjeuné depuis très longtemps, à quoi bon de toute façon, je n'avais pas besoin d'être en forme. Je décidais de me détendre, ici, et de ne pas écrire. J’étais seule, pour une fois (normal, les gens ne sont pas encore réveillés, il est 7h30). Une fois que j’en eu marre de rester là sans rien faire, je me levais, en me disant que la bibliothèque serait un endroit idéal pour écrire une chanson. C’est alors là bas que je me dirigeais.

Lorsque j’entrais, la bibliothèque paraissait vide. Seule la bibliothécaire se trouvait a son bureau, et me souriait timidement, en me faisant un signe de tête me disant bonjour, en même temps. Je décidais de me rendre a un endroit assez loin de l’entrée, de façon a ce que personne ne vienne m’aborder. Je trouvais une table isolée, qui se trouvait dans un coin. C’était un demi rond, où on pouvait tenir a 3 maximum. C’est là que je me dirigeais, pensant que c’était l’endroit idéal, que personne ne viendrait me voir. Je sortis mon petit bloc notes, et mon crayon a papier, où je commençais a écrire ma première phrase.
How you choose to express yourself
its all your own and I can tell
naturraly, selena gomez

J’écrivais très lentement, non pressée. Après tout, c’était une chanson, sa ne pressait en rien. Je faisais attention a mon écriture, aux fautes d’orthographes, je ne sais pas pourquoi, je voulais que se soit très joli.. Je relevais la tête deux secondes pour voir qu’il y avait déjà des personnes qui étaient arrivés.. dont un beau garçon, qui attira mon attention.

Quatorze ans, cela allait bientôt faire quatorze années que ma mère était partie après le divorce de mes parents. Par moment je me demande comment une mère peut être responsable d’un chagrin si grand que votre père éprouve le besoin de vous envoyer dans une institution pour les personnes qui « ont du mal à tourner la page sur une période douloureuse de la vie » comme il l’avait si bien dit. Mais en même temps c’est tout de même de ma faute, j’avais réussi à passer presque quatorze ans de ma vie sans chercher à la voir, et quand mon père a voulu me protéger je n’ai pas obéit et j’ai décidé d’aller la voir. Je ne pouvais que m’en prendre à moi même, j’étais le seul responsable et c’est peut être ça par dessus tout qui me faisait mal. C’est ce qui faisait que je pouvais pas voir autre chose que cette histoire. Il y a toujours une histoire dans votre vie à laquelle vous penserez toujours, vous savez, ce moment auquel vous pensez tous les soirs lorsque vous vous couchez dans votre lit. C’était ça pour moi, je repensais à ma mère me regardant arriver sans me reconnaître, sans même se rappeler l’existence d’un enfant, les ravages de la drogue sûrement. Mais par dessus tout je me rappelais du directeur (et docteur de ma mère) de l’institut, qui lui connaissait toute l’histoire. Cette histoire que, après réflexion j’aurais préféré ne jamais connaître, une histoire sordide à propos de la vie qu’avait menée ma mère. Le pire c’est que par moment je finissais par mettre la faute sur mon père et moi. Je commençais à me dire que peut être si il était resté avec elle et il avait essayé de vraiment l’aider et la sortir de là, elle ne serait pas devenue cette femme que j’avais vu là bas. Mais après tout je ne pouvais plus rien pour elle et je devais effectivement passer à autre chose mais c’était quand même plus facile à dire qu’à faire.
Ce matin, même si j’aurais apprécié pouvoir dormir je ne pu pas, d’abord parce que je fus réveiller aux alentours de 6h30 par mon père qui m’appelait pour savoir encore une fois si tout allait bien et si je commençais à m’habituer à l’endroit. C’est vrai qu’il s’inquiétait peut être un peut trop pour moi mais cela me faisait du bien d’entendre de temps en temps une voix familière. Finalement après ce coup de fil il était 7h et je devais me lever. Même si mon premier cours n’était pas pour tout de suite, j’avoue que je n’avais pas fait une dissertation sur le théâtre classique du 15em siècle que je devais rendre aujourd’hui. Oui je sais ce n’est pas bien, c’est pour ça que je devais me rendre à la bibliothèque ce matin là même si je détestais par dessus tout y aller. Il y avait quelque chose avec cet endroit que je ne supportais pas, peut être l’odeur mélangée des vieux bouquins et des neufs, enfin quelque chose ne me revenait pas dans ce lieu. Je me levais donc et enfilais un jean noir, un t-shirt blanc avec des écritures grises, des superga et j’allais à la bibliothèque. Il n’y avait pas grand monde à part la bibliothécaire. Je me mettais à une table, la première qui arrivait devant moi, que les autres me voient faire mes devoirs ou pas m’était complètement égal et je ne craignais pas du tout pour ma tranquillité. En même temps, il n'y avait vraiment pas beaucoup de monde à cette heure, tout le monde profitait encore de sa nuit qu'ils n'avaient pas encore terminé. Moi qui avait prévu de bien me concentrer sur cette dissertation qui me prenait la tête maintenant je fus légèrement déconcentrée par une personne au fond de la bibliohtèque. Enfin pas une fille comme ça, une belle fille, du genre sur laquelle je peux me retourner dans la rue. Même si je voulais me concentrer sur mon devoir je relevais souvent la tête vers elle. L'envie fut plus forte que moi, je me dirigeais vers sa table, faisant mine de chercher un livre pour le devoir même si il n'y avait aucun livre qui pouvait m'aider dans cette section. Je la voyais qui me regarder dans mes recherches, même si j'étais maintenant à côté d'elle je ne savais pas vraiment comment l'aborder.

- Je peux m'asseoir?

Oui bon, c'est vrai c'est franchement bidon mais c'était tout de même déjà ça.

HS : Désolée, le post est pas génial, j'me rattraperais.

Je relevais la tête deux secondes pour voir qu’il y avait déjà des personnes qui étaient arrivés.. dont un beau garçon, qui attira mon attention. Il venait de s'assoir a une autre table.. Nos regards se croisèrent, et par reflexe, je baissais la tête, et ( essayais de ) me concentrais sur ma chanson.. une chose difficile, car ce garçon me détournait de mon activité... arrête de penser a sa, Calleigh.. il ne voudrait surement pas d'un genre de fille qui pleure tout les soirs sur une photo de famille. Je m'efforçais de ne plus le regarder, et de me concentrer sur ma chanson. Des paroles me vinrent a l'esprit.

It comes naturally
You follow what you feel inside
Its intuitive, you dont have to try


J'écrivis lentement ces paroles, jusqu'à qu'une ombre s'approcha de moi. Pourquoi est-ce que cette personne venait me casser les pieds en venant me demander de s'assoir a côté de moi alors que presque toute les tables de la bibliothèque étaient libres ? Va savoir pourquoi...

Garçon . Je peux m'assoir ?

Cette jolie voix qui venait de me demander la permission de s'assoir a côté de moi me poussa a regarder l'interlocuteur.. C'était le beau garçon dont j'avais croisé le regard il y a quelques minutes.. Comment refuser quoique ce soit a un pareil garçon ? Beau grand brun, yeux marrons, peau mat..Il m'attirait, bizarrement... moi qui n'avait été attirée par personne depuis bientot 2 ans..

Calleigh . Euuh.. Oui..évidemment..

La voix avec laquelle j'avais répondu était toute petite, je n'avais pas parlé fort, mais il m'avait a tout les coups, entendue. Une fois qu'il s'assied a côté de moi, je ne savais pas quoi dire.. Que faire dès que sa fait une éternité qu'on a pas parlé a quelqu'un ? D'habitude, j'aurais pas eu envie de parler avec qui que ce soit, mais là, c'était différent, il était peut-être différent.. J'essayais de me concentrer sur ma chanson - quelque chose que je n'arriverais surement pas - en espérant qu'il abordera la conversation lui même, sauf si il était venu juste pour venir... ce garçon me faisait vraiment penser a mon ex-petit ami.. une relation qui avait duré très longtemps, mais j'avais surement tout gâché, tellement je me suis renfermée.. je l'avais quitté de façon si méchante. Le pauvre, mais je n'ai plus aucun sentiment pour lui.. je n'allais pas sortir avec lui, alors qu'il attendait désespérement que je me relève.. c'est pour ça que j'ai décidé d'en finir, surtout que je ne l'aimais plus du tout. Le jeune garçon qui lui ressemblait devait se demander a quoi je pensais.. moi, je voulais lui parler, mais je n'osais pas..

Je ne connaissais pas beaucoup de monde dans cette école et je n'avais pas la prétention de dire que je connaissais cette jeune fille que je trouvais très belle et très attirante. Je ne peux pas dire que ce fut un coup de foudre car je n'y croit pas et que je n'y croirai surement jamais. Je peux consentir au fait que certaines personnes veulent y croire mais je ne pense pas que l'on puisse tomber amoureux en un seul coup d'oeil. Une relation se travaille, à supposer déjà que cela devienne une relation ou au moins un semblant. Pour l'instant je me contenterai de dire que je fus plutot attiré par son physique avantageux et son visage parfait. Elle était brune avec des yeux noisettes un peu tristes qui n'enlevaient rien à son charme bien au contraire. Ses cheveux longs boucles au niveau des pointes retombés sur ses épaules. Elle avait l'air petit bien qu'elle fut assise et qu'en comparaison à mon mètre quatre-vingts, il n'était pas difficile de paraître petit. En tout cas après réflexion je m'étais approché d'ell et avais osé lui dire quelques mots, même si ils étaient assez maladroits.

Jeune fille: Euuh.. Oui.. évidemment..

Je m'assis donc à sa table mais je n'étais pas pour autant plus avancé sur ce que je voulais lui dire. J'étais comme bloqué, je continuais de la regarder, à regarder ce qu'elle faisait. Bon elle ne faisait pas grand chose mais je regardais ce pas grand chose quand même. Elle avait un stylo à la main, restait là sans écrire, elle avait déjà griffoné quelques phrases apparemment. Le temps passé à la contempler à ne rien faire ne m'avait pas vraiment avancé sur ce que j'allais dire ou faire. Je devais pourtant me décider, je n'avais tout de même pas fait ce pas en avant pour rien finalement. Je regardais devant moi ce livre sur la psychologie dont j n'avais strictement rien à faire et je commençais à me rendre compte qu'il fallait vraiment que je me jette à l'eau sinon je n'allais pas y arriver. Tout le monde autour de moi dans la ville où je vivais avant savait que si je ne me décidais pas tout de suite à faire une chose je ne le ferais jamais même si c'était une chose idiote.

- Moi c'est Ethan et toi?

Bon c'est sur que ce n'est pas mieux que "je peux m'asseoir"mais c'est toujours un début et il faut bien que je connaisse son prénom si je veux lui parler. Je la regardais car après tout peut être m'avait-elle juste dit oui par politesse et j'allais la déranger de nouveau en plein dans son travail d'écriture très actif à ce que je pouvais voir.

Le jeune garçon qui lui ressemblait devait se demander a quoi je pensais.. moi, je voulais lui parler, mais je n'osais pas.. Parler a quelqu'un, moi? Un rêve iréalisable. Peu après il s'assit près de moi, et était assez près.. je n'osais a peine bouger, et je respirais a petits coups. Oui, je n'osais a peine respirer, à côté de cet Apollon au visage parfait et au corps bien sculpté. Je devais surement être petite à côté si je me levais et que lui aussi. Je jouais avec mon stylo, le faisant parfois tourner.. Le fait que cet homme soit près de moi me déconcentrais a un point incroyable. Je n'arrivais plus rien a écrire, et aucune parole ne venait dans mon esprit.

Je n'étais pas ici pour me faire des amis, alors encore moins pour rencontrer l'amour.. je suis ici pour ma grand-mère, qui a encore de l'espoir pour me voir me relever, alors que moi, je le sais, c'est impossible. Elle avait même voulu que j'aille voir des psychologues ! Mais j'avais, évidemment, refusé. Je sentais qu'il me regardait, ce qui me mettait encore plus mal-à-l'aise. Mais je n'osais a peine changer la direction de mon regard, je n'osais pas le regarder... Il y avait des chuchotements dans la bibliothèque. Des gens se parlaient, et nous, on se disait rien.. Le beau garçon brisa le silence, ce qui me surprit, mais qui bizarrement, me soulagea.

Garçon : Moi c'est Ethan et toi ?

Le temps de réaction que j'avais pris pour me rendre compte qu'il m'avait parlé. Tout simplement parce-que je ne m'y attendais pas.. Je m'étais rentré dans la tête qu'il s'était assis là pour s'assoir là, mais, apparement, non.. Il devait me trouver vraiment bizarre. Une fille presque immobile, qui ne dit rien, qui joue bêtement avec son stylo et qui a l'air coincée comme je ne sais quoi..

Calleigh : Je.. m'appelle Calleigh..

La moindre de la politesse aurait été de lui répondre.. Mais je n'allais pas le laisser parler, et me contenter de répondre à chaque fois qu'il posait une question.. Ce qui aurait été poli aussi, s'aurait été de lui poser une question, moi aussi.. Mais laquelle ? Peut-être, lui dire d'où je viens, et de lui retourner cette question..

Calleigh : Je viens.. de Mexico..(pause). Et toi, tu... viens d'où?

C'était la première fois depuis bientôt 2 ans que je posais une question a quelqu'un. Bizarre. Est-ce cette bibliothèque qui change mon caractère ? Où tout simplement, cet adolescent qui se trouvait près de moi ? Je me demande ce qui m'a pris de parler comme sa. Si sa se trouve, sa sert a rien, après tout.. Lui non plus ne doit pas être là à Emerald Inn, camp de relèvement, comme touriste. Il devait lui aussi, avoir une raison pour laquelle il était là... Si sa se trouve, il avait perdu quelqu'un ou plusieurs personnes, peut-être une décéption qui l'a profondément touché, peut-être une découverte qui l'a tué de l'intérieur.. Quoi qu'il en soit, il ne devait pas être là pour se faire des amis non plus.. Mais pourquoi était-il venu vers moi dans ce cas là ?

Je n’ai pas grand mal à avouer que je n’ai jamais été du genre sentimental, à croire aux relations qui durent pour la vie, en même temps, vu l’exemple que m’avait donné mes parents je ne pouvais pas vraiment voir autre chose que ce qu’eux même avaient fait. Un couple qui se sépare à peine un an après la naissance de leur enfant. Je comprends mon père maintenant que j’ai vu à quoi ressemblait vraiment ma mère mais pour moi une relation qui dur ce n’est presque pas normal. C’est comme un enfant qui pendant toute sa vie n’a pas reçu suffisamment d’amour de ses parents et qui par la suite est incapable d’aimer et de dire je t’aime. Bon, je n’ai pas non plus du mal à aimer et je n’ai pas manqué d’amour mais c’est vrai que je n’aime pas avoir des relations sérieuses car j’ai toujours l’impression que cela va finir comme pour mes parents. C’est pour cela que je m’arrêtais bien souvent à l’aspect physique. Avant de voir comment était ma mère et de partir dans cette dépression j’aurais tout de suite aimé mettre cette superbe jeune fille dans mon lit mais maintenant même ça n’avait plus aucun sens, je n’avais pas envie de ça. Je n’avais pas non plus envie de relations sérieuses et pourtant là je commençais à parler avec elle à essayer d’en apprendre plus sur elle. Peut être qu’après tout il y avait quelque chose de changer en moi depuis que j’étais là.

Enfin bref, nous étions toujours là à se regarder par alternance, lorsque l’un regardait, l’autre faisait mine de tourner la tête. Ceci me faisait sourire car on aurait dit deux gosses qui baissaient les yeux dès qu’ils croisaient le regard de l’autre. En tout cas je me décidais à briser ce silence qui régnait en lui demandant son prénom. Il y eut un petit temps de réaction, peut être ne s’attendait-elle pas à ce que je continue à lui parler, ou peut être n’en avait-elle pas envie. Je ne pouvais pas savoir ce qu’elle avait dans la tête mais en tout cas elle me répondit ce qui signifiait donc que ça ne la dérangeait pas que l’on parle:

Calleigh: Je.. m’appelle Calleigh..

Je n’avais pas souvent entendu de prénoms de la sorte dans ma vie, ce n’était pas le plus commun des prénoms mais il était tout de même jolie et il était très bien porté par une personne tout aussi voir même beaucoup plus belle que son prénom. Oui je l’avoue cette jeune fille m’avait tout de même énormément tapé dans l’œil à ce moment précis mais rien de plus ne vous imaginez pas encore des choses.

- Très jolie prénom ( :

Je ne comprenais pas moi-même pourquoi j’avais dit ça mais vous savez il y avait toujours des choses que vous dites sans réfléchir alors que vous avez l’impression de seulement les penser. Vous dites tout haut ce que vous pensez tout bas, ce fut ce qui se passa à cet instant. J’étais assis assez près d’elle. Depuis que j’avais vu ma mère je n’avais pas été aussi proche d’une fille. J’avais pourtant une copine avant de venir ici. En fait j’étais concrètement encore avec elle parce qu’elle n’avait pas vraiment compris mes paroles lorsque je lui avait expliqué qu’il fallait que cela s’arrête entre nous deux étant donné que j’allais partir. En tout cas, après la découverte que j’avais fait sur ma mère il m’était presque impossible même de l’embrasser seulement. Je reportais ma déception de ma mère sur toutes les filles qui composaient ma vie et en particulier sur elle. Dans les derniers temps nos rapports étaient tellement froids qu’elle avait failli coucher avec un mec de notre lycée que je ne supportais pas. Ce que je n’ai pas trop compris c’est que malgré le fait que je n’ai rien dit et même que ce n’était pas grave et sans importance pour moi elle n’avait pas compris que je n’en avait plus rien à faire de notre couple. C’est peut être horrible à dire mais c’est la vérité, le peu de sentiments que j’avais avant pour elle s’était évanoui déjà depuis longtemps. Je l’avais bien dis que je n’étais pas fait pour les relations sérieuses et longues. Enfin bref, j’étais très près de Calleigh et cela me procurait une étrange sensation de bien être que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps.

Alors que la conversation allait de nouveau retourner dans le silence et le vide total car je n’avais aucune idée de ce que je pourrais bien dire de plus c’est elle qui, à ma grande surprise, lança un nouveau sujet. C’est vrai qu’il était tout aussi banal que ceux que j’avais lancé moi mais mine de rien c’était un début de conversation et cela me faisait sourire, un sourire que je n’avais pas fait depuis longtemps. Elle me demanda d’où je venais, apparemment elle venait de Mexico.

- Moi je viens de Sacramento.

Pour la première fois depuis longtemps que je reparlais avec une fille j’étais plutôt sur de moi contrairement à ce que je pensais. Parfois le soir je me disais que j’étais comme une fille, à me méfier, à toujours croire qu’elles vont me faire du mal juste parce qu’une m’en a fait. Mais après tout ce n’est pas n’importe quelle femme qui m’a déçu c’est ma mère donc peut être la plus importante des femmes pour moi qui se retrouvait au plus bas dans mon estime. Enfin bref, maintenant que j’avais répondu il fallait bien que je trouve quelque chose à dire et si possible un peu moins pitoyable que ce que j’avais trouvé jusqu’à présent. Je regardais les paroles qu’elle avait déjà écrites sur son cahier. Je ne connaissais pas du tout l’air mais les paroles étaient très jolies et assez joyeuses, elles me redonnaient peut être même un peu espoir.

- T’es ici pour la chanson à ce que je vois ( :

Je n’étais pas très doué pour écrire des paroles, en même temps cela ne m’était pas souvent arrivé et ce n’était pas vraiment ma spécialité donc je ne pouvais pas dire grand-chose mais il y avait quelque chose dans ces paroles qui me … parlait.

- Je trouve ça irait bien si tu continuais comme ça.
It comes naturally, mmmm it comes naturally

And it takes my breath away
What you do, so naturally


Enfin désolé c’est pas mes affaires après tout.

J’avais encore une nouvelle fois parlé sans réfléchir et peut être qu’elle se fichait complètement de mon avis sur ce qu’elle était en train d’écrire.

A côté de toi je suis ridicule, mais bon ^^

Mais pourquoi était-il venu vers moi dans ce cas là ? J'étais complètement dans mes pensées, peut-être m'avait-il déjà répondu a la question que je lui avais posé. Je trouvais que c'était beaucoup trop silencieux, normalement, cela ne m'aurait rien fait, mais là... Emerald Inn changeait complètement mes habitudes.. d'un côté, cela n'était pas si mal, mais j'ai peur que.. au bout d'un moment, j'oublie mes seuls souvenirs que j'ai de ma famille, et ça, c'est la chose que je ne voudrais jamais. Le rire de ma petite soeur, Eve, me vint à l'esprit, et résonnait dans ma tête, telle la cloche d'une église. Je visionnais aussi mon grand-frère entrain de gratter la guitare alors que je chantais a ses côtés. Mon petit frère, aussi, qui avec son superbe appareil photo, prenait en photos tout ce qui trouvait joli, jusqu'à ce que la mémoire de son appareil photo se vide entièrement. Une voix me sortit de mes pensées, la voix de mon interlocuteur, évidement.

Ethan; Moi je viens de Sacramento.

Sacramento. Un endroit où ma famille et moi étions beaucoup allés, car nous aimions, mais surtout, nous avions de la famille (mes arrières grand-parents..), là-bas. Eux aussi sont morts, mais de vieillesse, au moins. Je souris tout de même en pensant à quelques souvenirs, lointains, malheureusement. Il y avait parfois, la fête forraine, où ma mère me suppliais toujours pour que j'accompagne ma petite soeur dans des manèges pour enfants, à chaque fois, je disais oui, surtout grâce au regard de chien battu que me lançais ma petite soeur. Et aussi, mes frères et moi qui allaient dans des attractions à sensations. Une tour où l'on montait très haut (biensur, sur des sièges et attachés à s'en étouffer) et qu'on redescendait à une vitesse incroyable. Ma mère détestait cela, elle flippait pour nous a chaque fois qu'on montait dans ce genre d'attraction, alors que mon père désignait cela comme " de la gnognotte", alors qu'il n'avait même pas le courage de monter. Et ma petite soeur, tenue par la main de ma mère, qui pleurait car elle voulait monter aussi. Je venais de me rendre compte que, je n'avais jamais parlé autant a quelqu'un, hormis Travis, mon colocataire, mon meilleur ami. Un long silence s'épanouit petit a petit. A mon plus grand regret, bizarrement. Ne sachant quoi dire, j'espèrais que lui prendrait la parole. Pendant ce temps là, j'essayais de trouver des paroles pour ma future chanson. Mais ne trouvais rien, aucune parole me venait a l'esprit. Je me tenais la tête avec une main, et m'amusais a faire tourner mon crayon, comme mon grand frère me l'avait appris.

Ethan; Je trouve ça irait bien si tu continuais comme ça.

Sur ce, il prit un papier et écrivit des paroles qui colleraient vraiment avec le début de la chanson.
It comes naturally, mmmm it comes naturally
And it takes my breath away
What you do, so naturally
Je souriais (comme c'était rare!) timidement.

Ethan; Enfin désolé c’est pas mes affaires après tout.
Calleigh; Non, ne t'inquiète pas ! m'empressais-je de répondre. Je trouve tes paroles géniales.

Sur ce, je recopiais les paroles avec entrain. Peut-être qu'il écrivait des chansons? Après tout, il pouvait être ici pour avoir n'importe quel talent en rapport avec la scène. Il aurait pu être acteur, chanteur, danseur, bref, n'importe quoi.

Calleigh; Tu.. tu aimes faire quoi? Enfin.. tu fais.. du théâtre ou autre?

Ethan me faisait beaucoup pensé a mon ex petit ami, en plus beau, surement. Je le connaissais pas assez, encore, pour juger. Et j'espèrais en connaitre plus sur lui, ce qui était plutôt rare chez moi. A Emerald Inn, j'avais beaucoup changé. Premièrement, grâce a ma meilleure amie, Eva, qui m'a refait sourire pour la première fois. Deuxièmement, grâce a Travis, mon colocataire et mon meilleur ami, avec qui j'avais fait toute mes confidences. Et troisièmement, grâce a son fils, Jude, qui m'avait rapellé le temps où je faisais du baby sitting. A cette époque, j'étais payée pour sa, alors qu'il n'y avait que sa pour me faire plaisir ! Le pauvre Travis, parfois, je le virais pour rester seule avec ce petit bout de chou de Jude. Alors que je n'étais ni sa mère, ni sa soeur. Seulement une fille qui tenait a lui vraiment fort. Et parfois, cela me donne l'impression d'être sa mère, alors la seule dame qui méritait vraiment de l'être était sa vraie mère - Leavesden - qui était aujourd'hui, morte...

Il y a parfois des choses que l'on fait sans trop savoir ni pourquoi ni comment. Certaines fois on peut finir par regretter d'avoir tenté le diable comme on dit, et d'autres fois on se dit qu'on a eu raison de forcer la chance et le destin. C'est curieux de se rendre compte comment tout a été préparé pour que tout soit "au mieux dans le meilleur des mondes" comme le dirait Candide. C'est vrai après tout, on dit bien "les opposés s'attirent" mais aussi "qui se ressemblent s'assemblent". N'est-ce pas simplement pour essayer de nous enlever un soucis inutile de plus? Je me dis que oui car dans ce cas on se concentre uniquement sur les problèmes importants comme tous les soucis qui nous ont poussé à venir dans cette école. Par contre en être à dire que tout va bien dans le meilleur des monde je ne pense pas. Si le monde où nous vivons était le meilleur il n'existerait pas d'endroit comme celui où nous nous trouvons. Nous n'aurions pas eu ces problèmes qui nous ont menés à cet endroit. Bien sur personne ne peut savoir de quoi demain est fait et comment nous allons gérer ces évènements. Comme aujourd'hui, je ne savais pas que j'allais faire la connaissance de cette fille. Il y avait quelque chose dans son regard qui changeait des personnes qu'il y avait ici. Tout le monde était triste c'est sur mais il n'y avait pas beaucoup de monde qui malgré cette tristesse laissait entrevoir une certaine lueur d'espoir et d'envie d'aller mieux au fond de leur regard. Je ne sais pas si elle était consciente de cette lueur mais elle était bien présente et je la voyais bien. Ce n'est bien sur pas la première chose qui m'a amené vers elle mais lorsque je fus assez proche pour l'observer dans les détails je fus troublé et c'est ce qui me plus le plus par ses yeux.

Alors qu'elle était occupée avec une chanson je venais de me permettre de lui donner des conseils pour une chanson alors que je n'étais pas du tout spécialisé dans ce genre de chose. Je n'étais pas un expert en chanson que ce soit au niveau des paroles et encore moins au niveau de la voix, enfin c'est ce que je pense en tout cas.

Calleigh; Non, ne t'inquiète pas !

Bon apparemment cela ne l'avait pas dérangé et c'était tant mieux, peut être n'étais-je pas si nul au niveau de l'écriture. Moi qui m'était toujours considéré comme nul que ce soit en anglais ou en français je pouvais peut être prévoir une reconversion dans l'écriture si le théâtre cela ne mène à rien.

Calleigh; Tu.. tu aimes faire quoi? Enfin.. tu fais.. du théâtre ou autre?

Cela faisait quelques temps que je n'avais pas pu avoir des conversations avec des personnes autres que mon père et là on arrivait à faire une conversation à peu près construite même si il y avait par moment des blancs mais ceci était normal étant donné que nous nous connaissions à peine et même nous ne connaissions vraiment pas grand chose l'un de l'autre à ce moment précis. J'étais assez bien en tout cas et ça je le savais.

Oui moi je suis dans le théâtre et d'après ce que je viens de voir toi ce serait plutot la musique et le chant non ?

Je souriais ce qui était plutôt rare en ce moment, je ne peux pas dire que je suis tout le temps là à faire la tête et montrer aux autres que je ne suis pas bien même loin de là mais je ne passe pas non plus mon temps à faire des petits sauts de joie de partout.

[Désolée c'est pas très bon là.]

Je venais de lui demander ce qu'il aimait faire, ce qu'il faisait, ici. Evidemment, je ne lui avais pas demandé pourquoi il était ici, ça aurait été beaucoup trop indiscret, surtout que nous venions a peine de parler vraiment. Pour être franche, je n'avais jamais pensé a avoir une relation... sérieuse, depuis que ma famille est morte. Depuis que je suis à Emerald Inn, je parle avec beaucoup de gens, bien que je reste toujours aussi renfermée sur moi-même. J'avais de l'espoir, une fois arrivée ici. A vrai dire, je ne m'en étais jamais rendue compte, avant d'avoir écrit cette chanson. Finalement, elle ne portera peut-être pas que sur une seule personne, mais sur deux... Peut-être Ethan & moi, étant donné qu'il venait de m'aider a écrire... Si ça se trouve, nous étions bien trop différents pour... enfin, peut-être que c'était a cause de ça qu'il m'attirait, ou alors, nous nous ressemblons, ce qui serait vraiment sympa, ce qui me... plairait. Qui aurait un jour pensé qu'une fille devenue aussi renfermée, timide, sombre et triste pourrait un jour ressentir un sentiment comme celui-ci ? Le doute s'était épris de moi : je ne le connaissais qu'à peine, et avant la mort de ma famille je ne croyais pas au coup de foudre... Peut-être qu'il m'intriguait seulement et que nous étions juste censés devenir bons amis ? Meilleurs amis ? Ou plus, ou rien.

Ethan; Oui moi je suis dans le théâtre et d'après ce que je viens de voir toi ce serait plutôt la musique et le chant non ?

En effet, ma plus grande passion était la musique. Car c'était écrire ou chanter qui me permettait le plus de m'ouvrir aux gens. Bien que je n'aie jamais chanté en public depuis la mort de ma famille. Mais comme lui, je faisais aussi du théâtre, ici.

Calleigh; Oui, tu as raison. Mais comme toi, je fais du théâtre, mais il est clair que ma plus grande passion est la musique.

Je souris, une chose que je ne faisais que devant lui ou Travis ou Eva. Puis, je regardais la feuille où se trouvait ma chanson. En réfléchissant à la suite des paroles. J'étais plus motivée que tout a l'heure à l'écrire. Une "bouffée" d'inspiration me vint soudainement.


Calleigh; Qu'est-ce que tu penserais si je continue comme ça?

Sur ce, je me mis a dire les paroles en anglais qui m'étaient venues à l'esprit.

Calleigh; You are the thunder and I am the lightening, and I love the way you know who you are, and to me its exciting, when you know its meant to be everything comes naturally, it comes naturally, when you're with me baby, everything comes naturally, it comes naturally.


J'avais prononcé ces paroles avec un petit rythme faux, alors que j'avais essayé de les prononcer comme une phrase. L'éclair et le tonnerre étaient deux forces de la nature qui s'assemblaient, qui étaient censées fonctionner ensemble. C'est surement pour ça que j'ai pensé a ça : deux personnes faites pour s'emboîter, pour coexister sans jamais se lasser l'un de l'autre... Peut-être qu'il allait trouver ces paroles nulles ?

[Il est super ton post!! T'inquiète pas, jsuis pas mieeux!]

C'était comme si une partie de moi commençait à revivre, je ne pensais pas que cet endroit allait me rendre service. Je dois avouer que je ne lui accordais pas beaucoup de crédit, en tout cas pas avant d'y être et de me rendre compte de la sensation que l'on ressent à y être. C'est vrai qu'au départ je m'étais contenté d'y aller pour pouvoir travailler le théâtre avec des personnes qui partagent la même passion que moi mais je me suis très vite rendu compte que nous avions tous un passé qui nous troublait vraiment, pas comme si certains se donnaient des airs de malheureux alors que ce n'était que leur valet de chambre qui n'avait pas amené leur petit déjeuner au bon moment de la journée. Enfin bref, tout cela pour dire que même si je n'étais pas là depuis très longtemps je me sentais déjà un peu mieux et maintenant que j'avais rencontré cette jeune fille qui m'attirait vraiment beaucoup cela allait encore mieux. Mais au fond je me connaissais et même si les choses se passaient bien je savais que j'allais comme d'habitude réussir à tout faire foirer à un moment ou un autre. C'est une tendance que j'avais acquise depuis que j'avais foiré une partie de ma vie en voulant aller toujours plus loin et en décidant d'aller voir ma mère, mais je dois avouer que mon côté un peu gaffeur et maladroit était déjà présent bien avant cet épisode. J'avais réussi à dégouter une fille de moi simplement parce que je lui lançais trop de vanne, je n'avais pas compris qu'une fille ce n'est pas comme un mec et ça réagit au quart de tour, mais que voulez vous, moi le jeu du chat et de la souris j'aime bien ça après tout.

Calleigh; Oui, tu as raison. Mais comme toi, je fais du théâtre, mais il est clair que ma plus grande passion est la musique.

Voilà qui était interessant, peut etre qu'en plus de la voir à la bibliothèque j'allais la voir de temps en temps pendant des cours que nous allions suivre ensemble pour le théâtre, parce que moi je ne pense pas qu'elle me trouverait pendant les cours pour la musique. A part si il y a des cours pour guitar hero parce que sinon là je dis Banco^^

Ethan: Ha bin on se verra peut etre en cours alors, comme ça j'aurais pas besoin de faire semblant d'aller à la bibliothèque pour te revoir.

Bon j'allais peut être un peu vite en besogne mais je n'avais pas réussi à me retenir de dire cette phrase et maintenant j'affichais un petit sourire en coin un peu géné qui je le sais m'aurait fait beaucoup rire si j'avais été à la place de Calleigh.

Calleigh; Qu'est-ce que tu penserais si je continue comme ça?

You are the thunder and I am the lightening, and I love the way you know who you are, and to me its exciting, when you know its meant to be everything comes naturally, it comes naturally, when you're with me baby, everything comes naturally, it comes naturally.

Ses nouvelles paroles étaient vraiment géniales, elles collaient parfaitement avec le reste des chansons et je trouvais qu'elle avait un bel esprit créatif ce qui me plaisait encore plus maintenant chez elle. Je restais sans voix et pour seule réponse je haussais la tête en signe d'approbation avec mon sourire toujours collé sur mon visage.

Ethan: Tu as une jolie voix tu sais

Ethan: Ha bin on se verra peut etre en cours alors, comme ça j'aurais pas besoin de faire semblant d'aller à la bibliothèque pour te revoir.

Je souris timidement, et peut-être que j'avais rougis, aussi. Mais je ne savais pas quelle sensation cela faisait, car jamais je n'avais parlé comme ça a quelqu'un. Ethan avait un petit sourire dans le coin plutôt mignon, et beau a regarder. J'avais l'impression qu'une flamme s'était allumée dans mon coeur, une flamme réchauffante et agréable. Avant la mort de ma famille, j'étais très sentimentale, ce qui n'est plus le cas. Ou du moins, ce qui n'était plus le cas. Car là, j'avais l'impression de ressentir quelque chose de fort... De.. d'étrange, aussi.

Calleigh; Qu'est-ce que tu penserais si je continue comme ça?
You are the thunder and I am the lightening, and I love the way you know who you are, and to me its exciting, when you know its meant to be everything comes naturally, it comes naturally, when you're with me
baby, everything comes naturally, it comes naturally. (désolée pour la répétition --' )

Ethan été resté là, avec son beau sourire, sans rien dire. Il haussa la tête lentement, et je me mis a sourire bêtement a mon tour.

C'est fou comme c'est impressionnant de ressentir pareil sentiment après avoir perdu tout ce qui nous était cher avant. Qui aurait pensé que quelqu'un comme moi, la triste et sombre Calleigh Montoya pourrait revivre comme ça. Personne n'aurait pu penser cela. Et pourtant, c'est ce qui vient d'arriver, là, maintenant. C'est comme si je revivais, en ce moment.

Ethan: Tu as une jolie voix tu sais.

Là, j'étais sure que je rougissais d'une façon idiote. Je sentais la chaleur me monter aux joues, je le sentais. Je ne l'avais pas senti depuis si longtemps. Cela me fit du bien, du moins, d'une manière.

Calleigh: Euuh... merci...


[Vraiment désolée pour ce post plus que pourri. J'te réponds parce que j'pars ce soir ^^. Et surtout que là, je suis malade alors j'ai pas beaucoup d'inspiration...]

Dans une vie on découvre certaines fois des personnes avec qui la discussion est inévitable, on beau par moment essayer de faire comme si on ne voulait pas leur parler cela nous est impossible. Ce sont d'ailleurs bien souvent ces personnes avec qui l'on parle le plus dans toute une vie même si on ne les revois pas toujours pas la suite. Vous savez ces personnes avec qui on a pas besoin de chercher pendant des siècles de quoi on va parler car cela vient tout seul et même si on les a vu pendant toute la journée avant on sait très bien que le soir on aura encore et toujours quelque à leur dire le soir. Je sentais pertinemment que ça allait être comme ça avec Calleigh mais est ce que je n'allais pas tout faire foirer comme d'hab? On sait bien que les mecs par nature, selon les filles, arrivent toujours à faire rater les relations sentimentales qu'ils essayent d'entretenir. Je suis d'accord sur ce point, je n'ai jamais été un expert pour réussir à garder une copine auprès de moi. En même temps je n'y faisais pas vraiment attention étant donné que je me disais que de toutes façons si je n'avais pas été capable de garder ma mère avec nous ce n'est pas une copine que j'allais faire rester. Pourtant je m'en suis bien rendue compte que quelques unes des filles avec qui j'étais sortie avaient vraiment été amoureuses de moi mais je ne m'en rendais pas compte, je ne l'ai jamais été pour ma part et me connaissant je pense que si j'avais l'impression de l'être je ne le montrerai pas et peut être même que je me débrouillerai pour faire penser tout le contraire à la fille. Il ne faut pas s'y tromper, les mecs peuvent être tout aussi bizarre que les filles par moment.

Après tout, je faisais déjà des plans sur la comète, elle me plaisait bien c'est sur mais les choses n'étaient peut être pas réciproque, en plus on ne se connaissait pas du tout jusqu'à maintenant et c'est seulement parce que j'avais réussi à user de culot que je me retrouvais à parler avec elle, quelque chose que je n'aurais pas fait avant d'arriver ici. Peut être qu'après tout je commençais à comprendre qu'il ne faut pas que je m'apitoie sur mon sort et que j'aille de l'avant et parfois même tout remettre en cause pour réussir à trouver la voie qu'il me faut réellement dans ce monde. En tout cas ce que je sais c'est que je parlais avec elle et que je me sentais bien, bien comme je ne l'avais pas été depuis un bon moment.

Enfin bref, revenons à nos moutons, nous étions en train de continuer la chanson qu'elle était en train d'écrire et elle commençait à chantonner les paroles que nous avions déjà écrites, enfin nous... plutôt elle, je n'avais qu'un peu aider. Ce qui me fit sourire c'est lorsque je vis qu'elle rougissait un peu lorsque je lui dis qu'elle avait une jolie voix et un "merci" furtif sortit de sa bouche comme si elle avait été génée que je lui dise une chose comme celle là ce qui me fit d'autant plus sourire.

Ethan: De rien, quand je pense une chose je le dis... Mais vu que ça te fait rougir, si ça te gêne tu me le dis et j'arrête.