Il était dix neuf heures ce lundi là, et je n'avais aucunement l'envie de manger. Tout d'abord, une des raisons qui m'échappe, c'était le fait d'avoir regardé une photo de ma mère pendant une ou deux heures sans bouger. La tristesse m'est montée aux yeux, j'ai pleuré, et à l'heure du repas, l'envie de manger n'était pas là... enfin, moins que d'habitude, car à l'habitude, c'est... à quelques mètres de rien. Vous allez me trouver bête, c'est vrai, pourquoi avoir fait une fixation sur cette photo ? Parce que ma mère me manque surement... Et en suite, en plein après midi, j'ai croisé... Nate ! Oui, Nate, mon ancien meilleur ami, de qui j'étais amoureuse, et vice versa, oui, il l'était aussi à mon égard... Un amour tombé à l'eau par son déménagement, et son oubli, car oui, il m'avait oubliée, aucune lettre, aucun message, malheureusement... et je n'arrive pas à lui pardonner. Le fait qu'il ait rejoint Emerald Inn fait encore plus mal : je vais le croiser, lui et son regard suppliant le pardon, il va surement chercher à me parler, et moi, je vais mal le vivre...
Passons cet épisode pétage de plomb inutile, car vous le verrez, je me plains beaucoup... La faim ne me venant pas, je décidais, à l'heure ou tout le monde courrait au self, d'aller à la bibliothèque, car je le savais, j'y serais seule et tranquille. J'entre par les portes coulissantes qui ont d'ailleurs hésité à s'ouvrir. Je me dirige vers les livres, en prend un et lit un peu. Pas très passionnant, Balzac, je préfère de loins Shakespeare ou Stephenie Meyer, mais bon, j'ai lu plusieurs fois sa saga, alors changeons un peu... mais l'auteur francais ne me plait malheureusement pas. Je pose le livre, fouille ma sacoche, m'octroie une pose confortable sur ce petit canapé et sors de ma sacoche mon calepin d'écriture musicale. J'ai une chanson, sans titre, à finir. Une chanson bien partie que j'ai commencé en "Did you forget that I was even alive". Vous savez pour qui elle est ? Bien sur que vous le savez !
Les portes coulissantes s'ouvrent, en hésitant encore une fois. Y'a un problème électrique ou quoi ? Peut être, mais ce ne devait pas être quelque chose de grave. Le garçon qui entrait me coupa le plaisir d'être seule : car j'étais en train de chanter ma chanson... Mais il me dit quelque chose, son visage d'ange et son magnifique physique de sportif me rappelait une conversation avec Calleigh, la jeune fille devenue comme ma soeur ici. C'était lui, son colocataire de chambre ! Oui, le... McGonaghan, c'est ça! Elle m'en a parlé, de lui, de ce qu'il lui a fait ! Enfin, je ne sais pas si elle l'a pardonné, mais moi, j'aimerais en savoir plus...

▬ C'est toi, euh... McGonaghan ?

Dis-je sans lever les yeux de ma feuille, voulant me donner une carapace forte et rebelle... sans trop de succès.

Calleigh m'avait une fois de plus jeter dehors, à ce demander si elle ne se considérait pas comme la deuxième maman de Jude, c'était vrai après tout, Calleigh était adorable avec Jude et elle me jetait souvent dehors ses temps-ci, afin de s'occuper du petit ange. Parfois, je me demandais ce qu'elle lui faisait, j'avais confiance en elle bien entendu, mais bon, faux dire que j'avais développer cet instinct paternel qui avait poussé en moins un élan d'inquiétude.

Une fois de plus j'étais en quête d'un lieu dans lequel je pourrais me sentir à mon aise, et je ne pu que partir vers la bibliothèque, je n'y avais pourtant jamais mis les pieds auparavant, ayant de loin préférer le gymnase. Trop de souvenirs émanait de ce lieu, les fous rire que nous avions alors que nous étudions une scène avant de la mettre en scène et de la jouer. Les instants détentes ou nous lisions juste pour le plaisir de lire, et il y avait ces moments, ceux où nous nous cachions du regard de tous pour un instant d"intimité que trop désiré. Bien sur, Leavesden et moi n'avions jamais couché ensemble dans ce lieu si culturel, mais nous avions eu des moment intense il était vrai. Je soupirai en essayant de chasser ses souvenirs que trop douloureux.

Les portes de la bibliothèque hésitèrent à s'ouvrir mais elles le firent toute de même avec un peu de difficulté. Une voix vint titiller mes oreilles avant de s'arrêter soudainement. Je posait mon regard sur la personne à la voix si belle, suave et envoutante avant que celle-ci ne m'adresse la parole.

« C'est toi, euh... McGonaghan ? », avait-elle dis d'un air presque arrogant. Saviez-vous que le meilleur ami de l'homme était en réalité son orgueil. Et bien, j'étais fier, et orgueilleux de savoir que mon nom était déjà si connais au sein de ce camp. Je lui adressait un sourire jovial, mesquin, presque hautain

- C'est moi...

Je n'avais rien ajouté de plus, un simple « C'est moi» avait suffit . Ciel! Ce que je pouvais être arrogant, et pourtant, cela ne me ressemblait point. Ou dirais-je plutôt, il y avais bien longtemps que cette carapace n'avait pas fais surface, je dirais que depuis que Leavesden était rentrée dans ma vie, cette par de moi même avait complètement disparue. Mais depuis mon entrée ici, depuis ma colère envers mes parents et envers moi, j'étais devenu le jeune homme aussi détestable que je ne l'étais avant.

Je faisais mine de chercher dans les rayons tout en restant à proximité de cette jolie jeune fille. Nous devions nous prendre respectivement pour des fou. Je soupirais lorsque je l'entendis me parler de Calleigh, elle était piquée de curiosité cette fille, mais j'allais tout de même répondre à ses réflexions

- En même temps, on vit ensemble presque 24h/24h, je ne peux pas ne pas m'entendre avec elle. Pourquoi donc me dis-tu ça? Quelques choses te pique?

Je lui souriais avant de prendre un livre au hasard, le livre des morts des tibétains, que faisait-il là d'abord, ce n'était pas son rayon '--. Je le reposais sur une étagère, comme si je n'y avais jamais touché avant de parcourir à nouveau les rayons. Je me souvins alors qu'elle m'avait appelé par mon nom de famille

- Et s'il te plait, si Calleigh t'as parlé de moi, elle a du te donner mon prénom...Appelle moi donc Travis!

Cette fois, je trouvais un livre qui était digne de me plaire

Je fermais le livre inutile que je tenais dans mes mains après avoir fini de lire la nouvelle El Verdugo, sans vraiment en comprendre le sens. Il est vrai que cette histoire est tragique. On se demande comment Juanito a réussi a exécuter toute sa famille sous leur demande, pour préserver son statut noble, et faire des enfants pour préserver l'avenir de son nom. Franchement, il y a des choses qu'on ne comprendra jamais. Si j'avais eu à tuer ma mère pour préserver ce cher nom qu'est Wilde, je ne l'aurais surement pas fait. Simplement parce que je me dois d'être à ses côtés. Mais maintenant, on me l'a enlevée, et c'est surement pour ça que je ne comprends pas le sens de cette nouvelle. Enfin. Je jetais le livre sur la table et me leva pour en chercher un autre, bien plus intéressant.
Alors que je me levais, Travis, que j'appelais jusque là par son nom de famille, me répondit qu'il passait ses journées avec Calleigh au vu qu'ils étaient dans le même bungalow. Il ne pouvait pas ne pas l'apprécier. Qui ne peut pas apprécier Calleigh ?! Je le regardais et me dirigeai vers une étagère. Il y avait là des magazines people, politique, féminins, et tout autres sujets. J'en pris plusieurs, histoire de m'informer de l'actualité, et oui, étant ici, je ne regarde pas la télé. Je ne sais pas ce qu'il se passe dehors, pourtant ici nous ne sommes pas en prison, au contraire. Avec ma dizaine de magasines, je retournai à mon siège et en ouvrit un, je tournais les pages. Barak Obama, Britney Spears, les dernières gaffes d'Amy Winehouse, plein de choses inintéressantes, quoi. Laissez les "people" tranquilles avec leurs vies. Ils en ont besoin !
Travis me demanda alors de l'appeler par son prénom, et non pas par son nom de famille. Je m'en excusais.

▬ Ah, c'est ça, Travis. Calleigh me l'avait dis, mais je ne me souvenais que de ton nom de famille. Désolée.

Je me retournais et faisais semblant de lire le magazine : c'était inintéressant !

▬ Donc, Travis, si tu me trouves curieuse, excuse moi, mais...
Tu apprécies Calleigh au point de l'embrasser ?

La dernière phrase était sortie toute seule. Il est clair que je voulais savoir pourquoi il avait fait ça, mais bon. Il va me trouver folle et incapable de me mêler de mes affaires. Simplement, j'estime que l'on n'embrasse pas une fille comme ça. Si il est amoureux, tant mieux, si il la prend pour un jouet, là, ça ne passera pas ! Alors, qu'il m'explique ?

Je ne savait pas si on lui avait déjà dis que la curiosité était un vilain défauts, mais une chose était sur, je n'aimais pas qu'elle s'intéresse autant à ma vie privée. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire après tout si j'avais embrassé Calleigh? Elle en était amoureuse ou quoi? Me vint alors une idée, peut-être était-elle jalouse et qu'elle voulait aussi que je l'embrasse

- Jalouse?

Je lui souriait hypocritement avant de m'approcher d'elle et sourire d'avantage, elle pouvait reculer et je souriais

- On ne t'a jamais dit que c'était très vilain d'être aussi curieuse...

Je m'approchais de son oreille, j'avais décidé de jouer un peu. Les paroles que j'allais lui dire me dégoutait du plus profond de moi même, jamais je n'oserai penser à cela envers Calleigh, mais je détestais vraiment qu'on se même de mes affaires. Je me mordillais la lèvre et d'un souffle faussement rauque je lui soufflais

- Tellement proche que secretement j'ai envie de la sauter...

Je me détachais d'elle ayant un sourire fier de moi. J'étais un monstre

J'étais en train de lire le magazine, cette fois pour de vrai. J'étais dans un article sur la musique, plus particulièrement parlant d'Emerald Inn, oui le camp dans lequel j'étais ! Cet article ventait les mérites de cet institut particulier et résumait ses exploits : plusieurs personnes ont réussi à décrocher leur place dans le monde de la musique et ont signé plusieurs contrats après trois ans ici. Ils connaissaient la gloire. Ceux qui ne s'étaient pas dirigés de ce côté là devenaient acteurs en théâtre, danseurs de grands chanteurs, concouraient sur les scènes de BroadWay, ou ouvraient des maisons de musique, devenaient des artistes régionaux... Rien de décourageant, de très bonnes nouvelles sur l'avenir qui pourrait venir après ces trois années ici. En tout cas, une chose était sure, toute personne restée ici s'en est sortie renouvelle et mieux. Ils avaient oublié, du moins, ils s'étaient pardonné, ils ont accepté... Cela voulait-il dire alors que j'allais resortir heureuse, pleine de rêves, enfin, comme la Eva d'il y a quatre ans ? Possible... Alors restons... nous verrons, pour le moment, je ne suis pas remise, je ne me suis pas pardonnée.
Travis sortit le mot "Jalouse ?" de sa bouche angélique. Quoi ? Non, je ne suis pas jalouse, je n'aime pas ce genre de personnes courreuse de jupons. Mon attention était encore sur l'article quand je fus surprise par le rapprochement du garçon près de ma tête. Je baissais le magazine pour le fixer, l'affronter en quelque sorte. Il me dit que c'était vilain d'être aussi curieuse. On avait l'impression qu'il allait m'embrasser ! Il ne va pas recommencer ? Faire comme avec Calleigh ? Je ne le laisserais pas faire. Après quelque secondes, il me dit... qu'il était tellement proche de Calleigh qu'il pourrait la "sauter" !
QUOI ? Il est fou ! Faut vraiment que je fasse quelque chose !
D'un geste très féminin, je lui passait la main sur le visage de la façon la plus forte possible. Oui, je lui ai donné une gifle !

▬ Mais t'es un gros malade ! J'y crois pas, franchement, plus coureur de jupons que toi, y'a pas !

Je courrais vers la sortie mais, malheureusement, je me pris la porte en pleine figure ! Cette maudite porte de bibliothèque ne s'ouvrait plus !

▬ Saleté de porte !

Dis-je en me carressant la tête qui me faisait un mal fou !
Soudain les lumières s'éteignirent...

▬ C'est quoi ce bazar ?!

Voilà; une panne de courant. Ca, c'est un imprévu !

Je la regardais et sa main se claqua contre ma joue. Elle m'avait donné une gifle, j'étais plutôt fier de mon coup. Je l'avais carrément choquée et elle voulu s'enfuir, se mettant à courir vers les portes. je fus réellement surpris lorsque celles-ci ne s'ouvrirent pas. Les plombs sautèrent lorsque je l'entendit dire qu'il y avait une panne de courant.

- Pas de bol effectivement

Je soupirais, on n'y voyait presque rien puisque nous étions légèrement au fond de la bibliothèque. Je saisis le poignet d'Eva avant de l'entendre crier

- C'est moi, t'inquiète je ne te ferai rien de mal.

Je la pris doucement avant de l'obliger à s'assoir, dans des cas comme ça, il valait mieux attendre que de paniqué. J'étais à son côté, les genoux contre ma poitrine

- T'es trop curieuse Eva tu sais ça.. Je t'ai mentit, c'était purement un jeu. Calleigh et moi on est proche..Mais je n'oserai jamais la touché comme je viens de te dire. Je n'en ai pas envie, ce que je veux c'est la protéger.

Eva n'avait pas l'air de me croire, en même temps, j'avais donné une mauvaise impression de moi et puis, j'avais embrassé Calleigh. Je soupirai, je ne pouvais qu'attendre qu'elle me réponde avant que je ne puisse lui expliquer la véritable raison de ce baiser.

Je me serais avouée claustrophobe sur le coup. Les lumières avaient sauté, les portes ne s'ouvraient plus, alors une question me trottait dans la tête ; combien de temps allions nous rester ici tous les deux ? J'étais dégoutée à l'idée de devoir rester avec lui, alors je cherchais à sortir, à quatre pattes sur le sol. Je me relevais et apercevais la lumière de la lune par une fenêtre. Un peu d'éclairage quand même... Ouf ! Constatant alors qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de devoir attendre, je me retournais.
Quand soudain, une main fort grande agrippa mon pauvre petit poignet, et encore sous mon statut de terrifiée, consciente que c'était ce Travis, je me mis à crier.

▬ AAAAAH ! Ne me fais rien !

Il me répondit, gentiment, de ne pas m'inquiéter, qu'il ne me ferait pas de mal. Pas si sur, d'après ses paroles récentes sur Calleigh !
Il me prit d'une douceur déconcertante avant de m'asseoir sur les sièges qu'il avait repéré dans ce noir presque total. Puis il s'assit à mes côtés, et je ne bronchai pas. Je cherchais un moyen de sortir dans ma tête.
Il prit alors la parole, pour me dire que j'étais trop curieuse, qu'il avait menti par jeu pour me faire craquer. Il précisa que Calleigh et lui étaient proches, mais qu'il l'aimait à vouloir la protéger.
L'instant confession ? C'était donc ça, un jeu, tout comme le mien. Il ne voulait pas de mal à Calleigh, et il a fait tout ceci pour le faire sortir de mes gonds, me provoquer. Dire qu'il y avait cinq minutes, j'étais partie pour prévenir Calleigh de ce qu'il lui voulait ! Il n'était pas méchant, juste beau et sincère, et non vicieux, comme je le pensais. Je lui répondis.

▬ J'ai été aussi fausse que toi. Le masque curieux c'était pour te faire craquer aussi, mais ça n'a pas marché. Puis je voulais simplement savoir si tu allais lui faire du mal, rien d'autre.
Je ne suis pas si curieuse, je me tiens, là je ne te connais pas, toi non plus, alors j'ai sorti une autre personnalité que la mienne, juste pour voir. J'ai des talents d'actrice, apparemment !

J'ajoutais cette dernière phrase avec ironie.

▬ Combien de temps on va rester ici ? J'ai pas mangé, j'ai sommeil et ici, il n'y a même pas de couvertures pour la nuit et il fait trop noir. Ca s'annonce bien !

Je me baissais sur le côté pour, en quelques sortes, essayer de me mettre à l'aise, en vain.

C'était beaucoup plus calme, même si j'avouais lui avoir fais peur, ce que j'avais regrettais. Je la regardais, juste la lumière de la lune l'éclairait. Je soupirais avant d'écouter son discours. Elle m'avoua elle aussi qu'elle n'avait pas été tout à fait sincère, mais personnellement, je la comprennait, du fait qu'elle veuille elle aussi protéger Calleigh.

C'était incroyable, mais cette brunette était tellement belle qu'on avait vraiment envie de la protéger, et sur ce point, Eva et moi étions sur la même longueur d'ondes. Je la regardais avant de sourire et rire lorsqu'elle me parla de ses fameux talent d'actrice qu'elle venait de découvrir

- Et je suis sure que tu peux les approfondir.

Je lui souris et ne pu que retirer mon pull avant de le poser sur les épaules d'Eva, je n'allais pas la laisser mourir de froid, j'étais un gentleman. Je l'attirais contre moi afin qu'elle se pose sur mes genoux, ou du moins sa tête, pour qu'elle soit mieux mise

- Repose toi, et dès que ça revient, je te préviens, comme ça on ira chercher quelques choses à manger

Je lui souriais avant de soupirer et caresser ses cheveux, j'avais toujours été un gentleman avec les dames, un mec très câlin même. Je posais ma tête sur le fauteuil avant de regardais le plafond

- Tu sais; je suis sur que tu te demande toujours pourquoi je l'ai embrassé... Ce..Ce n'était pas vraiment voulu..Quoi que si, mais..C'est compliqué..Disons que ce n'était pas vraiment elle que je voulais embrassé Eva... Si tu veux, Calleigh ressemble à...

J'hésitais, je sais que c'était stupide, mais j'hésitais à lui dire. J'avais peur. Je soupirais avant de me mordre la lèvre. je n'allais pas lui dire toute mon histoire, mais juste l'essentielle

- Calleigh ressemble à une fille que j'ai beaucoup aimé...Ce n'était pas Calleigh que j'embrassais à ce moment là..C'était cette autre fille.. Je m'en suis voulu...atrocement

Quand j'avais dit que j'avais des talents d'actrice, je plaisantais. Mais Travis me dit que je pouvais les approfondir. Je ne pus m'empêcher de sourire, il m'avait prise au sérieux. C'est vrai, en même temps, j'étais ici pour la musique et la comédie. Alors pourquoi pas ? Le garçon retira son pull et me le posa sur mes épaules. Je ne pus que me sentir mal à l'aise, mais il s'avérait être un vrai gentleman. C'était très gentil de sa part, je craignais quand même qu'il eut froid... Il me fit poser ma tête sur ses genoux pour que je me mette à l'aise. Je ne bronchais pas et me laissait faire. Il était trop gentil. En observant avec la petite lueur de la lune, j'apercevais ses muscles. C'était incroyable comment son physique me faisait penser à celui de Nate, ils étaient presque aussi musclés. Du moins, c'est la sensation que j'ai eue quand il m'avait pris dans ses bras le jour où je l'ai revu. Et voilà que je me mets à penser à Nate en voyant Travis. Celui ci me dit de me reposer, d'attendre que le courant revienne, qu'il me préviendrait, qu'on aille chercher à manger. Il se mit à caresser mes cheveux et j'avouais être encore plus mal à l'aise. C'était ridicule, mais bon. Il se mit à parler. Il me dit qu'il ne voulait pas embrasser Calleigh, mais quelqu'un d'autre... et au bout de quelques secondes d'hésitations, pendant lesquelles je ne m'impatientais pas, il me dit que Calleigh ressemblait à une fille qu'il avait beaucoup aimé et que sur le moment, il l'embrassait elle, pas Calleigh.
Une histoire bien compliquée, d'après moi. Mais qui était elle ? Etait-il arrivé quelque chose de grave ? Ne connaissant pas assez Travis, j'hésitais à lui demander des précisions. Après tout, il me le dira peut être une autre fois...

▬ Dans ce cas, je m'excuse d'être allée aussi loin, dans la curiosité, désolée.

Je ne pouvais que dire ça...